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Présidentielles : réduire l’Etat, clé du succès électoral pour David Cameron et Mariano Rajoy

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Dans cette campagne à la française, où est passée la baisse de la dépense publique ? Les candidats devraient s’inspirer du succès remporté par David Cameron et Mariano Rajoy qui ont fait campagne autour de l’amaigrissement de l’Etat.

Alors que la baisse de la dépense publique devrait être le premier thème de la campagne, les candidats font tout pour éviter le sujet. Le candidat centriste François Bayrou s’est prononcé pour une « stabilisation des dépenses publiques » mais vu l’état des finances cela ne changerait strictement rien aux charges de la dette. Au contraire, les marchés voient très bien qu’aucun candidat ne s’attaque aux dépenses de l’Etat et ils en tiendront compte. Le candidat de la droite, Nicolas Sarkozy, devrait pourtant s’inspirer des récentes campagnes électorales menées par David Cameron en Grande-Bretagne et Mariano Rajoy en Espagne. Les deux ont gagné les élections après avoir fait de la réduction des déficits de l’Etat leur principal objectif.

Le 2 janvier 2010, le leader conservateur David Cameron lance sa campagne pour les législatives à l’occasion d’un discours dans la région d’Oxford. « Si nous gagnons les élections cette année, la gestion économique de la Grande-Bretagne changera […] Nous enverrons le signal le plus clair possible que ce pays est de retour, ouvert aux affaires et prêt pour l’investissement », déclare Cameron. Quelques semaines plus tard, il détaille le programme des conservateurs en insistant sur les baisses d’impôts et la réduction du déficit public de moitié jusqu’en 2014. Parmi les réformes, plus de pouvoirs accordés aux collectivités locales pour bloquer les hausses d’impôts, une libéralisation du statut des fonctionnaires qui pourront créer des coopératives en gestion indépendante et en concurrence. On ne peut pas en dire autant du discours de Nicolas Sarkozy à Marseille qui a préféré s’en prendre aux grands patrons du CAC 40…

Mariano Rajoy, le leader de la droite espagnole, a fait campagne en 2011 autour d’un plan d’austérité prévoyant une coupe budgétaire de 16.5 Mds d’euros. Une loi de stabilité budgétaire a été prévue pour compléter une « règle d’or » qui introduit dans la Constitution le principe de l’équilibre budgétaire. A cela s’ajouteront une réforme de modernisation du marché du travail et la suppression des administrations doublons. Les Espagnols n’ont pas eu peur de la réforme : Mariano Rajoy a été triomphalement élu en novembre dernier.

Des leçons que les politiques français ne veulent pas entendre…

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